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LE RECENSEMENT RENOVEPRESENTATION ET DEBAT
Présentation rapide
Débat
Contribution n°1 / 3 REUNION DU CNIS Groupe n°1 Séance n°2 du 24 juin 1999
Préambule Nous tenons à souligner que le projet de "recensement rénové " suscite encore pas mal dinterrogations de notre part. Si nous partageons les objectifs de " plus grande fraîcheur " et de " réduction des risques et des incertitudes " de lINSEE, nous restons très septiques quant à la méthodologie proposée. En loccurrence, nous pensons que les besoins en statistiques infracommunales sont immenses et nous navons pas lassurance que ces besoins puissent être satisfaits à lavenir. En effet, le choix dun recensement par sondage pose dabord la question du plan de sondage et de ses limites en termes de fiabilité et de possibilité de lecture des résultats issus de ce sondage. En dautres termes, quelles garanties aurons nous pour disposer dinformations infracommunales et notamment à quel seuil de diffusion et avec quelle précision ? Cette question fondamentale restant pour le moment sans réponse, nous avons néanmoins essayé de dégager des pistes pour que le recensement rénové puisse réellement répondre aux attentes " infracommunales " de nos 3 villes. Nous livrons ainsi 15 points qui, nous espérons, saurons enrichir la réflexion engagée au sein du CNIS. Ces 15 points sont répartis en 2 parties :
1. Les enseignements du recensement de 1990 Point 1 : permettre des recompositions à la fois " thématiques " et " géographiques "
Point 2 : pouvoir travailler sur des unités géographiques à géométrie variable Les études infra-communales se font souvent à partir dunités ou sur des unités inférieures à 2000 habitants. Aussi, les données " localisées " doivent permettre des recompositions géographiques non limitées à des unités prédéfinies du type " IRIS2000 " ou " Quartier vécu " Point 3 : pouvoir disposer de statistiques multidimensionnelles que ce soit à partir dunités statistiques tant géographiques
(districts, îlots) que relatives à un logement, un ménage, un individu ou une famille.
Notamment, les programmes locaux de lhabitat (PLH) utilisent fréquemment des
typologies issues des méthodes danalyse multivariée intégrant ces 5 types
dapproche.
Point 4 : permettre de "penser lhabitant dans son logement " et inversement. Ce point complète le précédent. Il vise à :
Point 5 : Assurer la " continuité historique " des données du recensement c'est pouvoir assurer la comparaison avec les recensements précédents particulièrement ceux de 1982 et de 1990. En dautres termes, même si le sondage se fera à partir dune unité à limmeuble, la notion dîlots doit être conservée au niveau de la diffusion pour permettre les approches rétrospectives. 2. Tirer parti des potentiels du recensement rénové Point 6 : Permettre des recompositions géographiques d " immeubles ". La notion dîlot est parfois contraignante car certains territoires sont constitués dun ensemble de portions de voies et non pas dun ensemble de pattés de maisons : cest le cas des périmètres scolaires, de ZAC, dOPAH par exemple. Point 7 : Harmoniser le calendrier de diffusion du recensement avec les autres sources et notamment celles issues de létat civil pour suivre finement et conjointement les dynamiques naturelles et migratoires à léchelle communale. Point 8: Assurer la transparence et laccès à linformation quant aux données issues des sources administratives utilisés parallèlement données issues de la TLH ou du régime dassurance maladie. Notamment, il faudra clarifier lutilisation de ces données dans les processus destimations issues des recensements par sondage. Point 9: Prévoir de nouveaux indicateurs mesurant lévolution dans le temps Pour optimiser le recensement en continu dans la logique de la procédure de rénovation, il est indispensable de repérer rapidement et facilement les infléchissements de tendances à partir dindicateurs du type " variation annuelle " ou " variation sur le cycle " Point 10 : Développer les " approches longitudinales ". Permettre notamment de suivre dans le temps les occupations successives des logements (approche longitudinale centrée sur le logement) voire le parcours résidentiel des occupants (approche longitudinale centrée sur lindividu). Ces types dapproche navait pas beaucoup dintérêt pour des recensement faits sur des périodes intercensitaires longues. Le recensement en continu ouvre par contre de nouvelles opportunités pour un suivi année par année ou dun cycle de 5 ans à un autre. Par ailleurs, les approches longitudinales se justifient dautant plus que linformation sur la mobilité résidentielle sera probablement plus difficile à interpréter et à suivre avec le recensement rénové : enquête étalée dans le temps et ne se faisant par forcement à la même date de référence, biais liés au sondage et stratification, Point 11 : Permettre les comparaisons avec tous les niveaux géographiques supra-communaux en sappuyant sur des dindicateurs " comparatifs ". Il faut également veiller à adapter ces indicateurs en fonction des niveaux géographiques dobservation : définir les " structures de référence " les plus pertinentes selon le niveau géographique dobservation. Par exemple, comparer la ville de Noisy-le-Sec à la France entière a peu de sens alors quil peut être très pertinent de faire une comparaison avec les communes de même strate du département. Il faut également veiller à assurer la comparaison des données entre les communes de moins de 10 000 habitants placées sous le régime du recensement " exhaustif " et celles de 10 000 et plus placées sous le régime du recensement " par sondage ". Dans le même ordre didées, obtenir des données sur des secteurs regroupant les 2 types de communes : cest le cas notamment des agglomérations urbaines. Point 12 : Envisager un appariement RIL et SIG communal pour les communes ayant développé ce type doutil. En effet, les SIG développés par les collectivités locales sont en règle générale plus fin en terme de spatialisation et plus performant mais nintègrent pas les caractéristiques socio-démographiques des objets qui sont en revanche intégrées dans le RIL. Point 13 :Permettre de mesurer la qualité des estimations en :
Point 14 : Clarifier le nouveau partenariat à mettre en place entre lINSEE et les collectivités locales qui doit reposer sur une transparence et une égalité de traitement ainsi quun échange réellement partagé. Point 15 : Clarifier la participation financière des collectivités locales aussi bien pour la mise en place des enquêtes annuelles que pour laccès à linformation. Contribution n°2 / 3 : Le projet de recensement rénové CNIS Propositions pour la rénovation du (des)
questionnaire(s) du recensement :
Document transmis à Groupe N° 1 : Mr Philippe CHOFFEL Remarques préliminaires Nous nous sommes mis dans lhypothèse où lexploitation des données du " questionnaire socle " sappuierait sur 4 types de " documents " : 1/ Le RIL, base de données à limmeuble constitue la base
de sondage et permet le contrôle dexhaustivité de la collecte. 2/ Un DIC " rénové ", rempli par lagent recenseur et/ou léquipe centrale supervisant les opérations de collecte, dont toutes les données ne seront pas nécessairement intégrées dans le RIL (distinguer les caractéristiques fondamentales de limmeuble et celles susceptibles de changer et ayant une valeur à un temps t). 3/ Une FL " rénovée ", remplie par les personnes et par lagent recenseur. 4/ Un BI " rénové ", rempli par les personnes. Pour approfondir certains sujets, chaque année des enquêtes complémentaires, avec un taux de sondage devant permettre une diffusion de qualité jusquau niveau communal, pourront être organisées. Nous proposons de revoir certains sujets ou den aborder de nouveaux. Certaines de ces nouvelles questions supposent la mise aux point de grilles de réponse sappuyant sur des nomenclatures qui restent à définir et pour lesquelles lappel à des spécialistes nous semble souhaitable.
1. Le " questionnaire
socle " 1.1.1 . Alléger la FL de toutes les questions relatives à limmeuble :Lexpérience des recensements de 1990 et 1999 montre que les habitants rencontrent dextrêmes difficultés pour remplir les questions relatives à limmeuble figurant en page 4 de la FL (Q.2 " année dachèvement " et Q.10 " évacuation des eaux usées " à conserver en létat / Q.1 " type de logement et Q.7 " HLM " à revoir, voir ci-après). Ces questions pourraient donc être intégrées au DIC " rénové " pour ensuite alimenter le RIL. 1.1.2 . La localisation du logement dans limmeuble (Q.3 page 1 de la FL), ainsi que le type de logement (Q.1 page 4 de la FL) sappuient sur des définitions extrêmement précises et qui ne correspondent pas aux acceptions courantes.Nous proposons donc que ces questions ne soient plus déclaratives mais complétées par lagent recenseur en figurant en page 1 de la FL. 1.1.3 . Le statut de limmeuble en terme de propriété est une donnée fondamentale à prendre en compte dans tout projet daménagement urbain. Aussi proposons-nous de conserver en létat la question de la FL sur le statut doccupation du logement (Q.5 page 4 de la FL) mais de compléter linformation en ajoutant dans le DIC " rénové " le statut de limmeuble vis à vis de la copropriété :
Cette donnée pourrait même être directement intégrée dans le RIL à partir des informations de la DGI (fichier des Propriétés Bâties "). 1.1.4. Lappartenance à un organisme HLM, en variable déclarative (Q.7 page 4 de la FL), recouvre des acceptions différentes selon les personnes. De plus dans les collectivités, les organismes HLM ne constituent pas les seuls organismes gestionnaires de logements sociaux (près de 8 bailleurs différents à Noisy-le-Sec). Nous pensons quil est nécessaire que tous les bailleurs de logements sociaux soient repérés car leurs politiques dattribution propres génèrent des dynamiques de peuplement différentes.Aussi, nous proposons que cette question disparaisse de la FL pour être intégrée au RIL en élargissant le repérage à lensemble du parc social. Ceci suppose une mise aux normes de cette appartenance :
1.1.5 . Améliorer le repérage terrain de limmeuble (page 1 du DIC) par un jeu de questions dont la liste suivante nest pas exhaustive :
1.1.6. Repérer lapparence architecturale de limmeuble à partir dune échelle simple pour saisir laspect extérieur neuf ou plus ou moins dégradé de limmeuble. La date dachèvement de limmeuble ne suffit pas pour mesurer le niveau de vétusté des bâtiments.1.1.7. Le développement des nouvelles technologies de communication sera au cur des prochaines mutations de notre société. De nombreuses collectivités locales ont déjà investi dans des services de proximité sappuyant sur ces technologies : réseaux locaux (Intranet), ou, sites ou services en ligne (Internet).Laccès aux nouvelles technologies est également lié aux politiques locales en matière de réseaux câblés, il nous semble donc important de repérer les caractéristiques déquipement des immeubles par rapport au développement de ces nouvelles technologies de communication.
1.2. Concernant la FL" rénovée " 1.2.1 . La surface du logement (Q.4 page 4 de la FL) : détailler davantage les items proposés pour les petits logements (moins de 40m2) particulièrement nombreux en zone urbaine et compte tenu du contexte général à la baisse des surfaces moyennes construites pour un même type de logement.1.2.2 . Les logements à usage mixte : daprès la taxe dhabitation, le nombre de logements à usage mixte (habitation, et, professionnel ou associatif) est élevé, il est donc important de pouvoir les repérer en ajoutant une question en page 4 de la FL.Pour optimiser loffre en matière dimmobilier dentreprise, il est important de repérer ce type demplois diffus. En matière durbanisme, cet élément est également nécessaire pour développer léquilibre emploi-habitat dans le cadre de projets daménagement.
1.2.3. En complément au point 1.1.7., il est indispensable que le recensement suive léquipement des ménages dans le domaine des nouvelles technologies de communication au même titre quil sest intéressé aux équipements ménagers ou au téléphone au cours de recensements précédents.Deux axes sont à explorer : En revanche, lusage de ces outils (au delà de
léquipement) pourra lui faire lobjet dune enquête complémentaire. 1.2.4. Laide au logement constitue un élément fondamental de la dynamique de peuplement et de la mobilité résidentielle. A ce titre, il est important de connaître la situation des ménages locataires vis à vis de ces aides.
1.2.5. La structure des ménages : lévolution des structures familiales est un élément essentiel quil faut suivre pour adapter loffre de service public dans des domaines tel que la garde des jeunes enfants ou laccueil périscolaire, la tarification des activités périscolairesLe mode de collecte actuel (page 2 et 3 de la FL) est satisfaisant. En revanche, en termes de diffusion, les données descriptives de la structure des ménages et de la composition des familles devront être publiées annuellement, au même titre et selon le même calendrier que les données sur les individus et les logements. 1.3. Concernant le BI " rénové " : 1.3.1. Etablissement denseignement (Q.7 du BI) : afin daméliorer la gestion prévisionnelle des effectifs scolaires sur la commune, nous souhaitons pouvoir cerner les phénomènes de fuite au niveau de lenseignement préélémentaire, élémentaire et secondaire:- fuite vers les autres communes : point exploré actuellement
par la Q.7 Proposition Si oui (" oui " à
inscription dans un établissement denseignement), létablissement
appartient-il
? 1.3.2. La mobilité résidentielle (Q.8 du BI) : le recensement en continu est loccasion de pouvoir mieux suivre la mobilité résidentielle des personnes à la fois dans le temps et dans lespace.a/ dans le temps : La mesure dans le temps devient particulièrement complexe dans le cas
de strates tournantes.
b/ dans lespace : Il faut pouvoir spatialiser la mobilité intra-communale en utilisant le découpage par " quartiers vécus " ou IRIS2000. La provenance des personnes ayant déménagé à lintérieur de la commune (item : " dans un autre logement de la commune ") pourrait être précisée en les interrogeant sur ladresse de leur ancien logement quil faudra ensuite affecter (au quartier ou à lIRIS2000) à partir du RIL. 1.3.3. (Q.10 du BI) La formation continue peut-être tout aussi déterminante que le dernier diplôme obtenu. Dans un contexte de chômage et de précarisation de lemploi, la mobilité professionnelle peut protéger du risque dexclusion. La formation continue est un levier pour laccès à la mobilité professionnelle.A ce titre, il est indispensable dassocier en complément à la question Q.10 une question relative à la formation continue. 1.3.4. (Q.11 à Q.24) Le repérage de lactivité (ou de linactivité) des personnes :Le filtre de la question Q.11 est à revoir au regard de la
multiplicité des situations vis à vis de lemploi (activités multiples
concomitantes). Par ailleurs, lexercice dans le temps ou concomitamment demplois différents rend difficile lidentification à une seule PCS ou une seule profession. ð Nous proposons donc larborescence suivante :
Q.12 (Etes-vous ?) Questions actuelles du BI à retravailler (de Q.11 à Q.24, notées * précédemment ): Q.15 Profession actuelle : A centrer sur la profession principale. Q.16 Temps de travail : Les seules notions de " temps complet " ou " temps partiel " sont aujourdhui insatisfaisantes pour cerner le durée ou le temps de travail.
Q.18 Lieu de travail : Améliorer la lisibilité de cette question. En effet, au cours des opérations de collecte du RGP99, les agents recenseurs nous ont rapporté de nombreuses remarques et critiques faites par les habitants à propos de cette série de questions jugées lourdes et redondantes. Q.23 Catégorie professionnelle : Se centrer sur lactivité principale. 2. Les enquêtes complémentaires Le recensement en continu est loccasion de procéder
périodiquement à des enquêtes complémentaires tournantes qui viendront compléter les
informations partielles du questionnaire socle. Nous proposons les thèmes suivants, cette liste nétant pas exhaustive :
Contribution n°32 / 3 : Le projet de recensement rénové Concertation statistique CNIS Contribution au rapport final Septembre 1999
Document transmis à Mr Philippe CHOFFEL, rapporteur du groupe 1 Préambule Nous tenons à souligner que le projet de recensement rénové
suscite encore de nombreuses interrogations et de sérieuses inquiétudes et ce malgré
les explications qui nous ont été fournies lors des réunions des groupes de travail du
CNIS.
Concernant la procédure de concertation elle-même, nous pensons que
celle-ci bien quintéressante, fut engagée trop tardivement et réalisée de façon
hâtive, au regard du nombre de questions encore à ce jour sans réponse. Cette synthèse a pour objectif de réaffirmer clairement les points qui nous paraissent essentiels à lissue des trois réunions du groupe de travail. Nous souhaiterions la voir annexée au rapport final. 1. Un taux de sondage trop faible Le taux de sondage proposé (8% des logements par an) dont la justification est liée à une contrainte financière dEtat, est sans doute suffisant à léchelle nationale et régionale mais ne peut répondre aux attentes et besoins des collectivités locales. La démonstration est faite que les croisements dinformations même les plus élémentaires (par exemple sexe et âge) entraînent une variation de population estimée inexploitable à une échelle infra-communale fine (cf. note INSEE du 23 juin 1999 intitulée " Précision des résultats sur toutes zones : la précision liée à léchantillonnage "). Le taux de sondage appliqué déterminera le seuil de fiabilité des résultats. Or lINSEE se fixe comme objectif de qualité/fiabilité le seuil de 2000 habitants. En clair, sil est possible dobtenir des résultats sur des secteurs géographiques plus souples quauparavant - car composés par agrégats dimmeubles et non plus dîlots -, les résultats ne seront plus utilisables pour des raisons de précision donc de fiabilité en dessous de 2000 habitants. Nous pensons que ce seuil de 2000 habitants est trop élevé. Pour appuyer ce constat, nous procédons actuellement à une analyse des différents secteurs pour proposer un seuil plus acceptable. Pour résumer, le service minimum pris en charge par lINSEE qui se décline par un taux de sondage à 8% des logements / an et un seuil de fiabilité à 2000 habitants est insuffisant. Un taux de sondage plus panaché, selon le type de territoire et de ses enjeux pourrait être une solution quil faudrait étudier. 2. La diffusion des résultats 2.1. Pour des données anonymisées : Nous pensons en effet que ce type de fichiers au niveau de lîlot reste le plus approprié pour une approche locale. Laccès aux données anonymisées individu-logement est nécessaire tant pour satisfaire des besoins élémentaires que pour des traitements plus complexes du type élaboration de typologies qui permettent de construire des zones cohérentes danalyse et de diffusion de linformation. Nous réaffirmons ici notre opposition de principe au plan de diffusion du RGP99 qui prévoit la disparition de la rétrocession aux collectivités locales des fichiers Détail Individu-Logement au dessous dun seuil de 50000 habitants. 2.2. Penser lindividu dans son logement : De plus, il est primordial que les résultats diffusés prennent en compte lindividu dans son logement et inversement : les tableaux prédéfinis, comme les fichiers, doivent permettre une approche croisée des caractéristiques de lindividu et de son logement. Le plan de diffusion du RGP99 est déjà sur ce plan insuffisant. 2.3. Développer les résultats sur les ménages et les familles : Les données sur les ménages et les structures familiales devront faire lobjet dune exploitation et dun plan de diffusion analogues aux données sur les individus et les logements. En effet lorganisation des individus en familles est aujourdhui trop négligée dans le plan de diffusion. Or cette 3ème dimension est indispensable pour mesurer les besoins de nos populations. 3. Le RIL : de réelles inquiétudes quant à nos capacités respectives à le mettre à jour. Le recueil dinformations pour la mise à jour du RIL mobilisera fortement les collectivités locales. La procédure nest pas à ce jour suffisamment explicite pour que nous puissions estimer le coût humain et financier dune telle opération. Compte tenu de la difficulté à mobiliser lensemble de ce type de données urbaines, nous pensons quil sera difficile dassurer convenablement la mise à jour du RIL. Nous préconisons une concertation avec les collectivités locales pour la mise en place dun protocole dans la plus complète transparence et en réel partenariat. De la qualité du RIL dépendra la qualité de la procédure rénovée, cest pourquoi nous en appelons à lélaboration dune véritable charte de réussite. 4. Le RIL : un outil à partager et à intégrer au plan de diffusion. Le RIL ne doit pas être conçu seulement comme un outil pour la cartographie de collecte et la base de sondage mais comme une véritable base de données dans laquelle des données de collecte à limmeuble pourraient être injectées et exploitées au même titre que les données individus ou logements. Conçu dans un cadre partenarial, il devra être accessible aux collectivités locales de la façon la plus transparente possible. 5. Iris 2000 : permettre aux collectivités locales de revoir leur découpage. Le découpage en IRIS 2000 a été établi sur la base des résultats du RGP90 lors de la préparation du RGP99, étant alors présenté uniquement comme une unité de diffusion du RGP99. Compte tenu de limportance prise par ce découpage dans le projet de recensement rénové où il constitue la " brique de base " du plan de sondage, il faut donner aux collectivités locales la possibilité de le réviser sur la base des résultats du RGP99. Par ailleurs, le découpage en IRIS 2000 ne peut en aucun cas être lunique base dobtention de résultats fiables pour les collectivités locales. Il nous faut pouvoir recomposer linformation en fonction de nos besoins. Nous réaffirmons ici limportance que revêt pour nous la possibilité de pouvoir travailler sur des espaces à géométrie variable. 6. La logique du temps dans un espace géographique variable : La méthodologie annoncée reste peu explicite quant à la possibilité de suivre lévolution dun quartier ou dun territoire sur la ville dans le temps et en comparaison sur plusieurs communes. Le développement de lintercommunalité à léchelle nationale ne doit pas faire oublier que le travail au sein des agglomérations repose néanmoins sur des approches aussi infra-communales. Les données doivent être comparables dans le temps et dans lespace. 7. Les migrations : ne pas reléguer la mesure des flux migratoires au second plan. Le recensement par sondage entraîne nécessairement une modification de la prise en compte de la mobilité résidentielle. La méthodologie reste à préciser. Avec le nouveau dispositif, où la possibilité de comparer des territoires communaux ou infra-communaux relevant de calendriers et de systèmes de collecte différents reste à préciser, la capacité du recensement à suivre et quantifier convenablement les flux de migrations résidentielles ne semble pas assurée. Or en milieu urbain, la dynamique résidentielle est primordiale. Nous souhaitons que cette dimension ne soit pas reléguée au second plan. 8. Développer des enquêtes complémentaires : Le recensement rénové sera loccasion de repenser les questionnaires. Au delà du questionnaire-socle, lannualisation de la procédure doit permettre la mise en place denquêtes complémentaires elles aussi annuelles. Nous réaffirmons ici notre attachement à ces enquêtes afin dapprofondir des domaines sans alourdir le questionnaire-socle. Cependant, ces enquêtes devront, lorsque la problématique concerne particulièrement les politiques publiques locales, être adaptées pour permettre une exploitation au niveau local : communal au moins, infra-communal au mieux. Visualiser le guessbook Retour au début de la page / Retour à la page d'accueil Vous êtes le |